Façon de vivre : c'est plus dur de vivre que de mourir !

En apparence, normale et banale : je m'occupe de ma mère invalide, de ma fille, j'ai un travail tout ce qu'il y a d'ordinaire, une vie qui devrait être tranquille avec les soucis habituels, sans plus.

Mais qui ne l'est pas : avec le reste de la famille, c'est le grand froid, on a eu des tas de problèmes, en particulier avec mon neveu, dont je n'arrive pas à me remettre. Je tente souvent de m'évader du réel en lisant, en regardant des films (horreur, c'est mon genre préféré!) car j'ai tendance à me déprimer beaucoup et à me faire des tas d'anxiétés. Je ne peux me confier à personne sur ça. Parfois il m'arrive de pleurer sans raison particulière, de penser au passé, et de sombrer dans la nostalgie et la terreur de l'avenir. Personne autour de moi dans mon entourage n'est comme ça, ce sont des battants, des gens très terre à terre qui afrontent la vie avec courage et la prennent comme elle vient, sans être forcés comme moi de prendre es anti-depresseurs et des trucs pour dormir.

Mourir en sachant que tu laisse une fille, une mère, des ami(e)s....ne te semble pas difficile ?

C'est une façon de dire, car je sais bien que jamais je ne ferai ça. Pour elles, je me force à faire toujurs bonne figure.

J'essayais surtout de lancer une discution car tu n'as laissé aucune question sur laquelle se poser

C'est vrai , tu as raison : en fait, ici, c'est l'antre de chacun, et comme je me sentais assez seule et pas trop bien ce matin, c'était un peu comme si j'ouvrais mon "antre" personnel et livrais mes réflexions du moment, me parlant à moi même.

Ma question serait- vous est-il parfois difficile de simplement vivre, continuer, vous sentez vous en général bien dans votre peau et dans le monde?
Vous arrive-t-il parfois d'avoir envie ---peut être pas de mourir--- mais que ça n'ait jamais existé, n'être jamais venue(e) au monde ? Envie de vous évaporer en fumée?
Trouvez vous une telle pensée terriblement égoïste par rapport à l'entourage ?

Et si vous avez des moments comme ça, comment arrivez vous à surmonter et continuer, et même profiter à fond de la vie ?

En voilà beaucoup de questions, très personnelles, mais je pense que le forum est fait aussi pour ça : livrer les secrets enfouis dans notre antre

Je pense que le pire qu'il puisse être dans la vie c'est justement de trop se poser de questions, car à trop s'en poser on en oubli de vivre.

Je sais que dans mon adolescence je me suis beaucoup chercher, je ne me sentais pas comprise, je ne savais pas qui j'étais et du coup j'en était très malheureuse.
Je ne dis pas que tout est réglé à ce jour, loin de là, mais je laisse couler, j'ai arrêter de me torturer car en fin de compte ça ne sert à rien et ça ne t'avance pas dans la vie car bien trop courte pour répondre à toutes nos interrogations.

Si tu pense que ta vie n'est pas celle que tu voudrais demande toi comment tu pourrais l'arranger, il suffirait peut être de pas grand chose

Je sais que tu as la bonne attitude ; mais ça m'est très difficile, de faire pareil. Pendant mon adolescence, je ne peux pas dire que j'étais parfaitement bien -j'étais comme tout le monde à cet âge là- mais j'avais beaucoup d'espérance en l'avenir.
Maintenant, je n'en ai pas. De plus, c'est dans mon entourage que les problèmes ont commencé (notamment, avec mon neveu, qui a tellement volé d'argent à ma mère, chéquiers, cartes bleues, et dernièrement, une tentative par internet, qui a heureusement échoué) , depuis il lui est interdit de revenir nous voir et nous vivons complètement isolées. Ca a été comme la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Depuis, je ne vais plus jamais bien, ni au physique, ni au moral.

Mais pas mal non plus, pas à ce point là : mes dérivatifs, je les trouve dans le chant, la musique, la poterie et la sculpture, les livres, les films...et parler sur les forums faits pour ça


Par contre, et là je sais que j'ai tort et je ne peux pas m'en empêcher, je prends beaucoup de cachets pour dormir des heures et des heures d'affilée. Je sais que c'est une mauvaise idée, parce quand on se réveille, la vie est toujours là, les problèmes aussi intacts qu'avant

Et c'est sûr que je me pose bien trop de questions sur le dysfonctinnement de notre famille, alors que je ne peux rien y changer.
Merci en tous cas d'avoir la patience de me lire !

Angela a écrit:

Ma question serait- vous est-il parfois difficile de simplement vivre, continuer, vous sentez vous en général bien dans votre peau et dans le monde?
Vous arrive-t-il parfois d'avoir envie ---peut être pas de mourir--- mais que ça n'ait jamais existé, n'être jamais venue(e) au monde ? Envie de vous évaporer en fumée?
Trouvez vous une telle pensée terriblement égoïste par rapport à l'entourage ?

Je pense que le bonheur est surtout une question d'état d'esprit... avoir des coups de blues c'est normal, mais en fin de compte il me semble que lorsque l'on est malheureux et qu'on ne comprend pas pourquoi, c'est surtout parce qu'on ne se rend pas compte qu'on est " heureux "... Je suis jeune ( presque 22 ans ), mais la vie m'as jouer de sales tours , et de plus je fais des études dans un domaine qui fais réfléchir ( je m'occupe des morts), et j'ai pris conscience de ce que c'est d'être vivant.

J'ai l'impression de me lire moi il y à 10 ans. L'être humain est le seul animal à imaginer l'avenir ( quel animal se soucis de sa retraite hormis nous ? ), malheureusement pour nous sans projet nous n'allons nul part... et nous déprimons ! Trouve toi des centres d'intérêts, le plus noble est certainement d'avoir un enfant !

A une époque je m'ennuyais profondément, chaque jour qui passait d'avantage que le précédent, pourtant je n'étais pas enchainer à un poteau, il ne tenais qu'a moi de chercher, de découvrir tout ce qui se passe autour de moi, plutôt qu'a me lamenter ! Je ne dis pas que tu es comme moi, mais tu m'y fais pensé...

Tout ça pour dire qu'un jour je me suis dis, et si j'apprenais à voir la vie autrement, à chercher un intérêt dans ce que les gens ignorent, pourquoi ne pas chercher la beauté dans la noirceur que je remue en permanence dans ma tête ?

Ceci m'as conduit à apprécier le coté sombre des choses, mais surtout à savoir apprécier presque n'importe quoi. Ce qui bien rare chez les gens en fin de compte... Je sais m'arrêter de vivre 5 minutes,simplement pour regarder un arbre et l'apprécier tel qu'il est, sans penser à autre chose, simplement me dire que même si tout n'es pas toujours simple et beau dans ma vie, je suis heureux d'être là à pouvoir le regarder.

Il y a tellement de gens qui souhaiteraient être là à le regarder ce fichu arbre, et qui ne sont plus là... décédés, gravement malades ou autres ! C'est un chose que j'ai définitivement intégré depuis que je suis en thanatopraxie ! Être vivant est une CHANCE dont bien peut de gens sont conscients, et d'avantage de personnes encore ne savent pas l'apprécier à sa juste valeur !

Je vois des nourrissons de quelques semaines, et je me dis que même si je n'ai que 21 ans j'ai déjç de la chance d'être cnore là, enfin de compte tout n'es pas si mal, je suis là à regarder ce petit corps inerte... lui n'as pas eu le choix ! Chaque seconde qui passe en une chance, autant essayer de vivre sa vie à fond ! Histoire d' avoir le moins de regrets possibles lorsque je n'aurais plus le choix...

Avec un état d'esprit comme celui là, la vie ne semble pas plus belle loin de là, mais on se sent plus vrai une fois qu'on l'as intégrer !

Mais ça c'est ma philosophie perso... surement pas basé sur des chose bien rose, je ne prétend pas que ce soit une bonne philosophie, mais au moins elle m'as permis de tenir le jour ou ma fiancé et ma fille sont décédés..



Par conséquent, je suis heureux de me réveiller chaque matin, je sais que je les rejoindrais un jour, peut importe là ou ce sera et si en fin de compte c'est une chimère... je saurais bien un jour que je le veuille ou non, alors tant qu'a faire autant regarder le monde qui s' offre à mes yeux avec ceux ci grands ouverts chaque sens prêt à vivre ce qui peut l'être, observant toutes les choses que ma fille ne verra jamais, comme ça si un jour je la revoie, je pourrait lui raconter ce que c'est : de VIVRE !

Je te remercie pour ton message et je t'admire beaucoup, parce que tu te dévoues pour les autres, et tu arrives à trouver du bonheur là dedans, bien qu'il te soit arrivé les pires malheurs qu'on puisse imaginer, perdre son fiancé et sa fille.
J'ai pas mal honte de mon attitude quand je vois des situations pareilles. Je me demande parfois si ce n'est pas inscrit dans notre ADN, comme la couleur des yeux et des cheveux, la façon dont on réagit aux choses? En bien ou en mal, ou on se laisse abattre, ou on va de l'avant avec courage. Tu as toute mon admiration.
Je vais en finir avec ce sujet parce que ça plombe l'ambiance, et je pesne que pour moi il n'y a rien à faire, je me raisonne, je compare ma situation à celle des autres, je compte les choses positives, je prends des cachets contre l'anxiété et la dépression, je vais parler à quelqu'un, tous les trucs habituels, rien n'y fait; alors, il vaut mieux que je parle d'autre chose
Rendez vous sur d'autres sujets ! Merci pour ta patience : je n'aurais pas dû mettre ça sur un forum, mais c'était un matin où je me sentais si mal, écrire, ça aide : comme une opération de calcul, on fait mieux ça si on a un papier que dans la tête, mais je ne pensais pas que pour toi la vie avait été si dure, sinon je ne l'aurais pas fait.

@ Belzebuth: J'ai beaucoup aimé ce que tu as écris. Non pas pour ce que tu nous dis sur ta famille, mais c'est un beau message d'espoir que tu véhicules.

@ Angela: Tu n'as pas à culpabilliser sur ce qu'a écrit Belzebuth, il ne l'a pas fait dans ce sens là. Bien au contraire. Chaque personne, que se soit ici ou ailleurs, ont vécu des choses pas drôle dans la vie. C'est normal qu'un jour tu ailles bien et un autre non. Notre passé, qu'il soit bon ou mauvais, refait toujours surface.

Quand on voit ce que l'on vit de nos jours, c'est normal que tu aies des inquiétudes. Mais ces inquiétudes ce ne sont que des idées négatives, il faut les combattre. Pourquoi toujours voir le négatif quand il y a un peu de positif? Attention, cette question n'est pas tournée pour toi en particulier car on a tous un peu tendance à voir le côté négatif des choses.

Tout comme toi, je ne me sens pas forcément à l'aise dans ce monde. Plus de valeur morale. Je suis outrée de voir certains évènements qui se passent dans la vie quotidienne et qui sont relatés à la tv. Ca me dégoute au plus haut point. Je suis dégoutée de l'homme mais je reste émerveillée par la beauté et la magie de la nature. Après c'est vrai que regarder les feuilles tomber des arbres en automne ne t'aide pas à avancer dans ta vie et tes soucis de tous les jours, certes, mais c'est une jolie coupure dans ce monde de brutes.

Pour répondre à ta question de comment surmonter un mauvais état d'esprit, un malaise physique et/ou moral, disons que de tempérament je suis une battante. Mais quand le sort s'acharne à me faire vivre des évènements assez durs, j'ai tendance à partir en dépression pendant quelques semaines voir mois. Je me lamente sur mon triste sort, je me compare aux autres qui sont mieux que moi. Je me pose beaucoup de question pendant ces périodes là: Pourquoi moi? Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça? A quoi ça sert de vivre si c'est pour endurer des choses pareilles? Mais ça ne me fait que sombrer encore plus de penser comme ça. Je me dis que je fais que de la merde, que je ne ferai rien de ma vie et que je souffre tellement que j'ai envie de le crier sur tous les toits pour avoir de l'attention. Mais généralement, je le cache derrière un sourire. Pourquoi? Parce que pour moi (et ce n'est que mon avis et il n'est en rien tourné vers toi et ce que tu vis), il n'y a rien de plus chiant qu'une personne qui se lamente sur sa petite vie. Beaucoup de gens vivent des choses atroces tous les jours, et moi, je me lamente sur moi tout ça parce qu'un obstacle se met devant moi et que je n'arrive pas à la surmonter? Voila un peu mon mode de réflexion quand je ne vais pas bien. Et Puis un jour, je ne sais pourquoi, à force de me lamenter sur moi, je me mets un gros coup de pied aux fesses et là je repars comme en 40. Plus rien de m'arrête et je deviens limite hyperactive (comme en ce moment par exemple).

Comme le dit Belz, trouve toi des centres d'intérets qui te permettent de t'élever personnellement. D'ailleurs je te conseille le livre: L'homme qui voulait être heureux.
Mais ne te perds pas dans ces cochonneries d'antidepresseur et autres trucs pour dormir. C'est pas bon. Tu risques de devenir accro à ces trucs. Mon médecin m'en avait prescrit mais j'en ai jamais pris car je ne veux pas être dépendante. Fuir la réalité avec ces trucs risquent de te faire perdre les pédales encore plus je pense.
Et puis fuir ne sert à rien car le quotidien revient toujours. Alors oui, c'est facile de le dire et moins de le faire. Bien souvent on choisit la facilité face à la difficulté mais finalement ça ne mène pas loin. Combattre quelque chose de difficile te permettra non seulement de voir tes capacités face à l'obstacle mais tu auras en plus la satisfaction de l'avoir franchit seule...ça renforcera ton estime de toi.

Je te dirai d'en parler à quelqu'un si tu en as la possibilté, je veux dire un psy, et non à ton entourage. Parler à quelqu'un que l'on connait c'est bien, mais le fait de se confier à ses enfants par exemple (je ne dis pas que c'est ton intention) peut les choquer. Ce n'est pas à eux de porter ton "fardeau".

Trouve toi une raison/un objectif pour remonter la pente. Ca risque d'être long et difficile mais ce qu'il ya au bout en vaut la chandelle.

Courage!!

Il y a tellement de paramètres qui entrent comptes , le bonheur c'est subjectif , impalpable et parfois même inconcevable pour certaines personnes. Il se peut qu'une autre personne vivant à l'identique ton quotidien soit super heureux et épanoui. L'entourage, l'éducation, le vécu mais aussi la façon propre à chacun de percevoir et analyser les choses. Je connais des gens qui ont une vie banale et ne se posent aucune questions et sont parfaitement heureux. J'en connais d'autres qui ont la chance de s'être trouvé et se crée chaque jours des problèmes pour des futilités. Des riches qui blâment l'argent et en font la raison de leurs malêtre et des pauvres qui blâment le système et le pointe du doigt dés qu'ils sont confrontés à la moindre épreuves. Il y a aussi des gens qui rêvent leurs vies et d'autres qui n'ont pas le moindre souhait. Qu'on le veuille ou non l'amour et l'argent sont les principaux vecteurs de destins affriolant et de mouvement luttant contre un quotidien assommant. Si il t'en manque un des deux, fatalement tu seras confrontés à d'avantage de spleen .. Tout dépend de tes ambitions et de ce que tu as semé pour te réaliser. Tout dépend de tes blessures vécues et de ce que tu as en ta possession pour oublier voir définitivement te guérir. Parfois le désarroi est l'unique sentiment qui vient s'ajouter aux mauvais souvenirs et dans ce cas la vie te dévore chaque jour un peu plus. Il existe aussi des gens qui ont abandonnés cette quête insensé de bonheur, vivant en marge de la réalité et créant à l'aide de moyen de substitution un environnement paradisiaque fictif et donc éphémère.

Il existe aussi des gens qui ont été parfaitement conditionnés et qui n'ont jamais été frustré par des soucis d'argent et qui jamais n'ont eu peur de l'avenir ce qui aide fortement à être totalement épanoui

C'est pour ça qu'il est difficile voir impossible de ressentir et même de comprendre le malaise de l'un et de l'autre car n a pas le même vécu, on a pas la même vision des choses et surtout le quotidien n'a pas le même impact sur l'un et l'autre.

Ah non je ne voulais pas te faire culpabiliser, loin de là ! Il n'y pas de mal à s'exprimer, que ce soit pour parlé de sujets joyeux ou non... ça fais avancer tout le monde d'apercevoir la vie des autres !


Le sentiment de frustration est nécessaire pour être quelqu'un de " saint d'esprit ", sans ça il manque quelque chose dans l'esprit d'une personne, si elle ne l'as jamais connu... comme le dis Jeff-Slick.

PS HS : Étant en médecine, dites vous bien que moins vous prenez de médicaments mieux c'est pour vous, quand c'est possible soignez vous par d'autres moyens ! En particulier si c'est pour des anxiolitiques ( ce que tu prends ) ! Restez prudents avec le Paracétamol également ( Doliprane, Efferalgan ), c'est plus mauvais que ce l'on pense.

Comme je le dis souvent, les clés de notre bonheur sont entre nos mains.

La vie n'est jamais facile, nous avons toujours tous des choses plus ou moins graves qui nous pourrissent la vie. En arriver au point de vouloir se suicider, ou tout du moins de ne plus voir que les côtés sombres et négatifs tout en regrettant d'exister, c'est gâcher la seule chose réellement palpable et intéressante que nous possédons : notre vie.

Personnellement, je ne crois pas une vie après la mort ni en un but de l'humanité. J'estime que nous ne sommes que des parasites qui nous reproduisons en détruisant notre habitat naturel par égoïsme sans même nous préoccuper de notre descendance. Alors qu'avons-nous ? Juste cette vie. Dure mais belle et dont il faut absolument profiter maintenant car nous ne savons jamais quand cela va définitivement s'arrêter.

Alors bien sûr que nous ne pouvons pas toujours juste tout laisser tomber et faire ce qu'on veut parce qu'on a tous des responsabilités et des limites financières. Mais il faut savoir parfois lâcher du lest et s'occuper de soi, se faire plaisir, être heureux.

Je te rassure, Angela, ce n'est pas parce que j'ai cette philosophie de vie que je ne déprime jamais et que je suis une femme forte. Bien au contraire ! Mais sincèrement, depuis que je pense cela et agit en fonction, la vie me semble bien moins morose et plus intéressante. J'ai bien plus souvent tendance à penser que la vie est belle et que je suis heureuse.

Avant, je déprimais constamment. Aujourd'hui, je dis en le pensant sincèrement : "Il y a ça et ça et aussi ça qui ne va absolument pas du tout et que c'est la merde totale... mais bon, à part ça, je suis heureuse et contente de ma vie.".

J'ai laissé passer quelques jours avant de répondre à vosmails si pleins de bon sens et de compassion, et de bons conseils, qui 'ont fait du bien.
Je sais que ce n'est pas bon de se bourrer de médicaments chimiques, mais c'est comme des béquilles : quand on ne peut plus marcher, il en faut. Si je n'avais pas ça, je passerais mavie à pleurer sous la couette. Infernal pour l'entourage ! Alors, ça me permet d'avancer, de faire des choses, d'avoir un minimum de vie sociale. Quand ça ira mieux, le médecin 'aidera à diminuer les doses, pour l'instant, ça m'est plus nécesessaire que boire et manger.

Je crois que Blueberry Jenny a raison, la vie, le bonheur, on se le fait soi même, il y a des gens qui se font du bonheur dans des vies tragiques, et d'autres qui auraient tout pour être heureux, et se laisssent couler. Je pense que ça doit être inscrit dans les gènes.

Mais le pire, justement, c'est de s'entendre dire "il y a plus malheureux que toi", ou "sors, bouge toi" etc...car non seulement on en se sent pas mieux, mais en plus on culpabilise. Les malheur des autres ne rend pas plus heureux, et il y a des moments où , même si c'est difficile à croire, il est impossible de se bouger. Au contraire, on voudrait que tout s'arrête.

Moi, sincèrement, je ne sais pas ce qu'il y a après la mort : mais si c'est le trou noir, le néant, la vie est une belle absurdirté, et je me dirai au moment de mourir "quoi ? Ce n'était QUE ça ? 10% de bons moments pour 90% de tracas ?"

Il m'arrive de penser un peu comme toi Angela. Par moments quand le sort s'acharne à m'en faire baver, j'aimerai que tout s'arrête et je me demande à quoi à sert de vivre pour souffrir.

Quand je pense au malheur des autres pendant ces moments là, égoistement, je m'en fous car je me dis que je souffre bien plus qu'eux (ce qui n'est pas vrai au fond bien sûr). Mais au bout d'un moment ou je gamberge trop dans ces sombres pensées, je me fatigue toute seule, ça m'épuise énormément, de réfléchir, de pleurer...ça me gave. On ne trouve pas de solution ou quand il y en a par où commencer? comment? et on se dit que c'est trop difficile.

Penses tu vraiment que la vie est faite de 90% de tracas? Bien sûr on vit tous des épreuves désagréables, mais tous les jours, il y a pleins de belles choses qui s'offrent à nous. Mais toutes ces belles choses sont cachées par nos pensées, nos petits soucis quotidiens et on ne voit plus la beauté qui nous entoure. Ce qui est dommage.

Perso, je ne crois en aucun dieu. Déjà qu'il est difficile de croire en moi par moments . Mais je pense tout de même qu'il y a quelque chose derrière la mort. Pourquoi vivre autant d'aventures dans cette vie pour que tout s'arrête à notre mort? Je pense que l'on a un but. Lequel? A nous de le trouver et de l'accomplir.

Je te conseille un bouquin qui m'a donné une magnifique vision de la vie et de la mort. L'Empire des Anges de Bernard Werber. Il est vraiment bien ce livre. Il m'a permis de dédramatiser la mort et son après.

Excellent conseil, d'autant que j'aime beaucoup cet auteur.
Vous êtes tellement sympathiques et patients, et compréhensifs, sur ce forum : c'est vrai que quand on veut, il y a un tas de belles choses qui arrivent chaque jour, il suffirait d'ouvrir les yeux, de les voir, de les compter....

Je n'arrive pas non plus à me faire à l'idée d'un Dieu, mais parfois, je vois de la divinité dans chacun et chaque animal, plante, arbre, une petite étincelle de divinité, et des fois j'agis comme une folle -je n'oserais pas l'avouer ailleurs! - je porte des offrandes de fruits secs et de graines aux écureuils et aux oiseaux en me disant que, qui sait ? C'est peut être la forme que prennent nos anges gardiens, ou lutins ou fées, pour nous dire "vous n'êtes pas seuls".

Tu dis des très jolies choses, Mélissa, et les autres aussi, et quelqu'un ici a dit une chose très juste qui m'a frappée : tout tourne dans la vie entre l'amour et l'argent.

C'est peut être de là que vient ma terreur : vivre sans tendresse, sans quelq'un de plus fort qui pourrait me prendre dans ses bras et me dire "tout va bien, puisque je suis là", ou à défaut un Dieu qui tient cet office consolateur, et la terreur de penser que dans quelques mois je vais recevoir une pension d'invalidité dont le montant comportera 3 chiffres, pas bien gros. Alors voilà, je me prends à oublier que d'autres sont pareils, et font face courageusement -ou quand j'y pense, j'ai la honte- et à m'étourdir de cachets, parce qu'avec eux, on n'est plus malheureux, plus anxieux. Mais plus heureux non plus. Indifférent plutôt, tant que leur effet dure.

En tous cas, vous parler m'aide beaucoup et je vous remercie du fond du coeur, de m'écouter, me répondre, m'aider, écrire est important, parce que je vois que je ne suis pas seule, et que l'angoisse en quelque sorte, s'échappe de moi au lieu de rester à l'intérieur.

C'est d'autant plus important que de l'amour, de l'attention, je n'en ai jamais eu, ce qui a fait de moi une personne introvertie et timide à l'extrême : mais pas dans l'écriture. MERCI

Prendre des cachets pour ne plus être malheureux et plus anxieux ok mais que se passera t'il quand tu n'en prendras plus? Que se passera t'il quand en ne les prenant plus, tu vivras un moment dur, tu te diras c'était mieux avec les cachets car au moins ils m'aidaient. Mais ce n'est qu'un leurre. Ils te déconnectent de la réalité. Les cachets te permettent juste de fuir. Et c'est cela que tu veux continuer à faire? Fuir? Ce n'est pas la solution. Oui la vie est dure, on le sait tous. Mais si tu combats ces moments sans médoc, tu auras encore plus de satifaction de les avoir surmonter. Bien plus en tous cas qu'en ayant pris des cachtons!!

La tendresse c'est bien c'est beau. On a tous besoin d'amour au quotidien. Mais là aussi si tu attends que quelqu'un de plus fort te prenne dans les bras et te supporte (dans la sens t'aide à supporter ta vie), tu n'iras pas bien loin quand cette personne ne sera plus là. J'ai l'impression que tu attends le chevalier qui va t'arracher à ton état. Mais non là aussi le chevalier c'est comme tes cachtons, il va juste t'aider à supporter ta vie, tu vas la fuir. Tu te cherches des excuses pour ne pas affronter. Même si l'on est entouré par sa famille, ses amis, on est seul dans la vie. C'est toi qui fait ta vie et ton chemin. Pas les autres.

Pourquoi je te dis ça? Parce que je me suis attachée à une personne pour supporter ma vie. Cette personne m'a beaucoup aidé et j'ai construit mes pensées, mes opinions, ma façon d'être plus ou moins en fonction de lui. Une fois cette personne partie, j'étais comme une merde. Perdue avec ma triste vie. Et là tu te retrouves comme une conne, seule, et là faut se sortir les doigts du cul comme une grande pour avancer. C'est ce que j'ai fait. Ca a été dur mais j'y suis arrivée et je suis fière des efforts que j'ai fournis pour y arriver.

Donc ne compte pas sur tes cachtons ni sur un éventuel prince qui viendrait te délivrer...il n'y a que toi qui peut agir sur ta vie

Oui, je sais, il n'y a que moi qui peut décider d'aller bien. Mais je crois que j'ai commencé à glisser vers le fond quand mon ex-mari est parti, ayant appris que notre fille serait retardée mentalement, et mon père est mort la même année. Peut être je me suis retrouvée sans aucun appui, c'est surtout de ça que je parlais, car je ne crois plus au Prince charmant, mais une présence réconfortante.
Je sais bien que sa vie, on se la fait, il ne faut pas toujours accuser les autres et les évènements, quoiqu'l y ait des circonstances sur lesquelles on n'a aucun pouvoir de décision.
Depuis, je marche comme au bord d'un précipice, tantôt je suis en haut, et la moindre poussée me fait retomber au fond.
Je n'ai parlé de ça, que parce que c'était en train de m'étouffer de garder tout à l'intérieur de moi, et parce que c'est plus facile d'écrire, en plus, à des inconnus : autrement, je ne parviens pas à me confier à qui que se soit face à face, les mots ne sortent pas. Par conséquent, un médecin ou thérapeute ne peut m'aider que dans une certaine mesure, il ne peut pas deviner ce que je ne dis pas.
Merci à tous de m'avoir patiemment écoutée, je ne vous embêterai plus jamais avec ça

MERCI